Depuis la création de Coucou Suzette en 2016, on ne compte plus les designs de nos accessoires & photos de nos shootings qui ont été volés puis exploités sur les plateformes de e-commerce. À chaque sortie de collection, c’est l’aboutissement d’un travail de plusieurs mois qui est dérobé en une fraction de seconde.
Sommaire
La naissance de nos créations
Ce travail, s’il est le résultat d’une belle équipe qui s’active au quotidien pour faire vivre la marque, commence avec une seule et même personne : Juliette, la fondatrice.
Elle a grandi dans une famille d’artistes, à lire des Tom-Tom & Nana, à regarder en boucle les films de Jacques Demy et à chanter à tue-tête les BO de ses comédies musicales préférées, le tout entre deux cours de danse classique.
En bref, une enfant entourée d’art qui s’est vite révélée être une source infinie de créativité, et qui s’est formée par des études d’illustration à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, puis au Japon, ainsi que des études de bijouterie à l’école Boulle.
Depuis qu’elle a créé Coucou Suzette, Juliette dessine elle-même chaque création de la marque ! Elle crée à l’instinct et avec une grande spontanéité toutes les collections, qu’elle esquisse dans ses petits carnets qui ne la lâchent jamais. Dans le train, en terrasse d'un café, devant la cheminée de sa maison de famille en Normandie… Tout moment est bon à prendre pour coucher ses croquis sur le papier.
Elle les scanne ensuite pour les retravailler à l’ordinateur et choisit soigneusement les couleurs, formes et matières. Rien de plus grisant pour la team que lorsqu’elle annonce fièrement dans les bureaux avoir bouclé une nouvelle collection. Nous découvrons alors collectivement ses croquis et donnons notre avis sur nos modèles préférés.
Juliette produit par la suite les fiches techniques envoyées à nos fabricants, puis supervise la production avec le reste de l’équipe.
C’est à ce moment que débute la phase de développement : plusieurs allers-retours sont nécessaires afin d’ajuster la taille, le type d’attache, les couleurs et autres finitions, afin d’arriver à l’accessoire final parfait. Il faut donc de nombreux mois pour passer d’une idée à un produit fini.
La récupération par les contrefacteurs
Mais si nos créations sont très populaires auprès de nos merveilleux.ses client.e.s, elles attirent également l'œil de personnes moins bien intentionnées. C’est ainsi que dès les tout débuts de Coucou Suzette, beaucoup de produits ont été victimes de contrefaçon.
Les numéro 1 sur le podium des créations les plus copiées : nos pinces à cheveux. Oeil bleu, teckel, bouledogue, chat, pâquerette, tulipe… C’est autant de classiques créés entre 2020 et 2021 qui se sont répandus sur toutes les plateformes de e-commerce.
Un problème très impressionnant pour l’équipe de l’époque uniquement composée de Juliette et Clotilde (aujourd’hui directrice générale), qui se sont trouvées désemparées devant ces centaines de copies.
Plusieurs actions ont été menées pour lutter contre la contrefaçon : le copyright de chacun de nos designs, la protection de notre nom de marque à l’international, des actions pénales pour faire valoir nos droits, et un procès important (remporté !) contre une grande marque de fast-fashion connue de tous.
Mais malgré ce qui a été mis en place depuis plusieurs années, le constat reste le même, et toute marque victime de copies pourra en dire autant : il est impossible d’empêcher la contrefaçon.
Nos pinces à cheveux en acétate étant faites en Chine, dès lors qu’un design devient populaire, les fabricants chinois concurrents s’en emparent pour le reproduire et le proposer à la vente à mini prix dans une version souvent bas de gamme.
Une question légitime se pose alors : pourquoi ne pas les fabriquer en France pour éviter le problème ? D’abord parce que la Chine a un savoir-faire exceptionnel en matière d’acétate de cellulose dont nous ne pouvons pas nous passer, ensuite parce que la fabrication en France nous obligerait à augmenter drastiquement nos prix (voir la page dédiée à notre choix de fabrication en Chine).
Enfin, même si nos accessoires étaient faits en France, rien ne nous garantirait la fin de la contrefaçon.
En effet, les spécialistes de l’acétate en Chine n’ont pas besoin de consignes particulières pour faire un produit, ils maîtrisent l’art de la reproduction. Il leur suffirait donc de commander les créations sur notre site pour les copier.
En plus de proposer des contrefaçons, certains fabricants s’autorisent d’ailleurs même des fantaisies à partir de nos designs et mettent au point leurs propres versions de nos créations.
A gauche les créations Coucou Suzette, à droite les contrefaçons.
Mais s’ils savent copier, beaucoup de fabricants ne sont pas capables de faire des accessoires à la hauteur des nôtres.
En effet, certains vont utiliser du plastique traditionnel plutôt que de l’acétate de cellulose afin de réduire leurs coûts. Il en résultera un produit de moindre qualité, moins esthétique, aux finitions bâclées, et qui se cassera beaucoup plus facilement.
D’autres fabricants vont changer le type d’attache, pour éviter les complexités des créations originales : là où nous avons développé et amélioré nos accessoires sur plusieurs années afin d’avoir la meilleure prise de cheveux possible, la contrefaçon tiendra mal et ne pourra attraper que peu de mèches.
Les surprises sont donc nombreuses si vous vous aventurez à commander de la contrefaçon en ligne : les vendeurs peuvent utiliser des photos avantageuses, voire voler les photos promotionnelles de Coucou Suzette, mais le produit reçu risque d’être bien différent, comme nous avons pu le constater par nous-mêmes en commandant des copies.
Le dropshipping
En plus d’être victime de contrefaçon, Coucou Suzette a aussi plusieurs fois été accusée à tort de dropshipping.
Le dropshipping, c’est quoi ? Une pratique relativement récente, qui a explosé dans les années 2010, consistant à vendre les produits d'un fournisseur tiers. Dans la pratique, les personnes faisant du dropshipping achètent donc des produits à bas coût sur des plateformes de e-commerce, et les revendent au prix fort sur des sites indépendants.
Des copies de nos produits étant présentes sur ces plateformes, certaines personnes voient donc le problème à l’envers : au lieu de soutenir notre marque face à ce vol de propriété intellectuelle, elles nous accusent de dropshipping.
En clair, nous sommes accusées de faire du profit avec ces accessoires de contrefaçon, alors que nous en sommes en fait les premières victimes.
Faire valoir nos droits
Malgré tout, nous ne baissons pas les bras face à la contrefaçon.
Même si nous savons qu’il s’agit d’un puits sans fond, car chaque collection est automatiquement copiée, mise en vente sur internet, puis achetée par des boutiques indépendantes à travers le monde… Nous luttons par tous les moyens possibles.
Systématiquement, nous faisons des signalements via les plateformes de propriété intellectuelle, contactons les boutiques une par une, protégeons nos designs en France comme à l’international, et menons des actions juridiques lorsque cela est nécessaire.
Bref, nous faisons valoir notre droit d’auteur par tous les moyens possibles.
Toutes ces démarches sont aussi coûteuses que chronophages, et c’est d’ailleurs pourquoi les contrefacteurs s’en prennent souvent aux petites entreprises ; ils les considèrent vulnérables et n’ayant pas les moyens financiers pour se défendre.
Dans cette course contre la contrefaçon, l’aide de nos client.e.s nous est extrêmement précieuse et nous ne comptons plus tous les cas que nous avons pu résoudre grâce à leurs yeux attentifs qui ne laissent rien passer.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont déjà témoigné leur soutien par un mail, un commentaire, un message ou une story sur les réseaux sociaux dénonçant les copies.
De notre côté, nous restons au poste pour défendre nos créations chéries fabriquées avec soin et amour, et ne cesserons de rappeler au monde entier que Coucou Suzette est à l’origine de tous ses designs imaginés pour faire du bien au moral !
